mercredi 17 janvier 2007

la bêtise humaine n'a pas de frontière... hélas...


mercredi 17 janvier 2007, 17h11

Des gorilles du parc des Virunga mangés par les rebelles de Laurent Nkunda
DAKAR (AP) - Les rebelles de l'est du Congo-Kinshasa ont tué et mangé au moins deux gorilles des montagnes, ont annoncé mercredi les conservateurs du parc national des Virunga, disant craindre que d'autres de ces primates, membres d'une espèce en voie de disparition, aient subi le même sort.

Sur les quelque 700 gorilles des montagnes qu'on pense encore exister sur la planète, 380 vivent dans la chaîne de montagnes volcaniques qui s'étendent entre le Congo-Kinshasa, le Rwanda, et l'Ouganda, au milieu de cette Afrique centrale également en proie à la guerre et au chaos depuis de longues années.

Un cadavre de gorille démembré a été découvert mardi non loin d'un poste de garde-forestier du parc des Virunga, abandonné en raison d'attaques de la rébellion, selon le Fonds de protection pour l'Afrique, basé à Londres. Un autre gorille a été tué dans le même secteur le 5 janvier.

Les coupables seraient les hommes de Laurent Nkunda, l'ancien général passé à la rébellion à la tête de plusieurs milliers d'hommes, qui sévissent actuellement au Kivu.

Paulin Ngobobo, un des plus anciens gardiens du parc, a témoigné sur Internet de la découverte de ces cadavres: "le gorille avait été tué pour sa viande. Son nom était Karema, un gorille solitaire (...) suffisamment habitué à la présence humaine pour se laisser approcher et toucher". "Les gorilles qui restent sont extrêmement vulnérables", ajoute-t-il sur son blog.

Selon Robert Muir, de la société zoologique de Francfort, il faut faire comprendre à Nkunda et à ses hommes qu'il est "inexcusable" de tuer ces animaux qui sont un "patrimoine national et mondial d'une importance considérable".

Quant aux derniers hippopotames du Congo-Kinshasa, eux aussi vivant dans les Virunga, il sont également menacés d'extinction par les rebelles et autres miliciens: plus de 400 ont été tués l'année dernière pour leur viande. Il n'en reste plus que 900, contre 22.000 en 1998.

Depuis la guerre et le génocide au Rwanda en 1994, et les mouvements de population massifs qu'ils ont déclenché, le parc des Virunga est dévasté par les braconniers, la déforestation, sans compter les combattants et les affrontements. Depuis 1996, dans ce seul parc, 87 gardes forestiers ont été tués en service.

Sur le Net:

Le blog de Paulin Ngobobo:

http://www.wildlifedirect.org/gorillaprotection

AP

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